Pline le jeune

Pline le jeune naquit à Comum (Come), ville d’Insubrie, d’une sœur de Pline le naturaliste qui l’adopta pour son fils, et l’institua son héritier. Il eut pour maître le célèbre Quintilien. A l’âge de 19 ans, il débuta avec tant d’éclat dans la carrière du barreau qu’il fut dès lors regardé comme le plus grand orateur de son siècle. Bien différent des avocats qui vendent leur ministère, Pline ne fit aucun traité pour les causes dont il se chargea, et refusa constamment toute sorte de présent. Lorsque Trajan parvint à l’empire, il éleva Pline à la dignité de consul. Ce fur en cette qualité qu’il prononça, à la prière du Sénat et au nom de l’empire, le beau discours connu sous le nom de panégyrique de Trajan. Nommé quelques temps après gouverneur du pont et de la Bithynie, il abolit dans ces provinces les impots arbitraires et fit cesser les persécutions dirigées contre les chrétiens ; il déclara même officiellement à l’empereur dans une lettre célèbre, que les disciples de J.C. étaient des hommes doux, pacifiques, qui avaient le crime en horreur et qui se conformaient aux règles de la plus saine morale. De retour à Rome, il s’acquit de plus en plus l’estime générale par ses vertus et ses talents. Come sa ville natale reçut ses bienfaits : il y fonda une bibliothèque avec des pensions annuelles pour tous les jeunes gens à qui le peu de fortune ne permettait pas de cultiver les lettres. Quintilien et Martial furent les objets de sa libéralité. Il dota la fille du premier de 80.000 sesterces. Ce grand homme mourut dans la cinquante deuxième année de son âge, l’an 113 de J.C.
Pline avait écrit une histoire. De son temps, dont in ne saurait trop regretter la perte, s’il est vrai, comme on le dit, que Tacite ne se décida à composer son histoire que sur le refus que fit Pline de se charger de ce travail. Il cultiva aussi la poésie ; mais les vers excepté deux morceaux, ne sont point parvenus jusqu’à nous. Il ne nous reste de tous les ouvrages que dix livre de lettres et le Panégyrique de Trajan.
Pline était consul quand il prononça ce panégyrique célèbre. Il est écrit avec la pompe qui convient à ce genre d’éloquence. Les pensées sont belles et même neuves et originales ; à chaque page n trouve des images ingénieuses, des descriptions intéressantes, des sentences profondes, souvent même l’éloquence la plus mâle et la plus entrainante ; le plan est tracé avec netteté et toutes les parties sont réunies par des transitions adroitement ménagées. Seulement le style manque quelques fois de simplicité, et des antithèses multipliées et des termes un peu recherchés décèlent le siècle où commença à se manifester la décadence du bon goût et des vrais principes de la littérature.
Les lettres de Pline contiennent des faits intéressants et des anecdotes honorables pour leur auteur. Il y règne beaucoup d’élégance et de pureté, elles portent l’empreinte de l’affabilité, de la bienveillance et de l’humanité. On y voit l’envie de plaire, qui était la passion dominante de l’auteur. Le deux morceaux les plus renommés de ce recueil, sont les deux lettres où l’écrivain peint la manière de vivre et la mort de Pline l’Ancien, et celle où il rend comte à l’empereur du résultat de l’enquête qu’il avait faite à l’égard des chrétiens. Cette lettre a donné lieu à une légende d’après la quelle Pline, ayant rencontré en Crète Tite, disciple de St Paul, avait été converti au Christianisme par cet évêque et aurait ensuite souffert le martyre.





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